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Peindre la douleur chronique de la sclérose en plaques : entre art et résilience

Photo du rédacteur: FatminaFatmina

Dernière mise à jour : 27 sept. 2024

« Danser peut-être un jour, mais pas aujourd'hui. » C'est une phrase qui résonne en moi à chaque mouvement, chaque tentative de danser à nouveau.


Figure féminine habillée en robe blanche, suspendue dans l'air sur un fond bleu, entourée de fragments de verre reflétant un monde fracturé. L'image symbolise la douleur constante et la lutte quotidienne face à la sclérose en plaques.
Sur verre 50 x 60 cm Acrylique et verre sur carton entoilé

Ce que vous voyez dans cette œuvre n’est pas simplement une figure en suspension dans l’espace, c’est une projection de ma réalité. Une réalité marquée par la douleur chronique et la sclérose en plaques, une maladie invisible qui me tient captive dans ses griffes.


L’œuvre s’intitule « Sur verre », une métaphore visuelle de la douleur chrnoique et de l'illusion brisée. Le bleu omniprésent symbolise à la fois la paix à laquelle j'aspire et l'isolement que je ressens. Cette femme, bras tendus, semble danser ou crier, on ne sait pas exactement. En réalité, elle est piégée, entourée de morceaux de verre qui reflètent la réalité fracturée. Chaque éclat est un fragment de moi-même, chaque pas est une nouvelle coupure dans cette danse involontaire.


La sclérose en plaques est ainsi : invisible pour l’œil extérieur, mais omniprésente dans chaque geste, chaque pensée. Les éclats de verre symbolisent les obstacles invisibles que je rencontre chaque jour. Ces morceaux de miroir brisé renvoient à une version de moi-même que je ne reconnais plus totalement. Mon monde, autrefois solide, s’est effondré, me laissant avec une mosaïque de souvenirs, de rêves et de réalités éparpillés.


Et pourtant, dans cet espace de douleur, je cherche encore à danser, à m'élever au-delà de ces éclats, à rêver à un jour où la douleur s'atténuera. Le mouvement est suspendu, comme mes rêves de danser à nouveau sans douleur. Mais pour l’instant, je me tiens là, au milieu de ces morceaux tranchants, apprenant à naviguer dans un monde nouveau que la sclérose en plaques m’a imposé.


« Marcher sur du verre, prier pour que la douleur s’efface », c’est la réalité de ceux qui, comme moi, vivent avec cette maladie. Chaque pas est un rappel que la douleur est là, qu’elle fait partie de mon quotidien, mais cela ne m’empêche pas de créer, d’imaginer, d’espérer. Mon art est ma réponse à cette souffrance, une manière de la transcender.


Je vous invite à vous plonger dans cet univers où la douleur, l'art et l’espoir se rencontrent, à ressentir ce que signifie marcher sur du verre, mais aussi à imaginer la possibilité d'un jour où nous pourrons danser à nouveau.

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